PREMIÈREMENT, COMMENT COURIR L’HIVER?
L’hiver, on court presque à pas feutrés. Je dis à pas feutrés non seulement parce que la neige absorbe les sons, mais aussi parce que courir l’hiver implique souvent une réorganisation de sa foulée. Les plaques de glace peuvent être camouflées par une fine couche de neige, une très bonne raison d’augmenter la cadence de ses pas et de minimiser l’amplitude de sa foulée pour être capable de se rattraper si on glisse. Savoir jouer sur ces paramètres est fondamental lors d’une course sur une surface imprévisible. Tout comme le fait de bien relâcher le haut du corps et d’écarter légèrement les bras, afin de vous stabiliser davantage.
Si on court en sentier et qu’une bonne épaisseur de neige jonge le sol, c’est aussi l’occasion d’essayer de réduire son temps de contact au sol, c’est-à-dire avoir le plus possible un appui bref et léger. En fait, atterrir sur une neige irrégulière tapée ou molle peut se révéler très intéressant! Ça fait travailler davantage votre proprioception et stimule vos muscles stabilisateurs. C’est l’opportunité de se renforcer en courant!
La saison froide est un incitatif à prendre plus son temps, à réduire le volume et la vitesse, notamment parce que le froid rend plus ardu l’échauffement des muscles et des tendons, et augmente considérablement le risque de claquages et de tendinites. Il faut savoir que vous dépenserez plus d’énergie sur la neige que sur le bitume (1.5 à 2 fois plus!). Il faudra donc en tenir compte pour l’alimentation pendant l’effort et la distance que vous déciderez de parcourir.
ALORS, COMMENT S’HABILLER POUR LA COURSE D’HIVER?
Les dévers du sol hivernal font de cette saison un bon moment pour intégrer très doucement des souliers plus minimalistes avec une bonne semelles à crampons. Cela permet à votre avant-pied de pouvoir mieux se déformer pour épouser les irrégularités du sol, et ainsi garder votre cheville dans l’axe pour éviter de sur-solliciter vos ligaments latéraux de cheville. Tout ça dans le but de prévenir les entorses.